Psychiatre, psychologue, psychothérapeute : de quoi s'agit-il?



La Psychiatrie   est une spécialité médicale, comme la cardiologie ou la pédiatrie. On commence à l’étudier une fois validé le tronc commun des études de médecine, et après avoir réussi le concours d’internat. On y étudie des maladies, on apprend à les reconnaître et à utiliser tous les moyens thérapeutiques actuellement disponibles dans le but de soulager, et, si possible guérir le patient. Parmi ces moyens thérapeutiques figurent bien sûr les médicaments mais aussi les psychothérapies.

Le psychologue   a suivi un cursus très différent en faculté de Psychologie. Il est titulaire d’un diplôme professionnel, référencé au plan national avec un numéro ADELI qui seul lui permet de se prévaloir du titre de psychologue. Adultes, adolescents et enfants peuvent le consulter dans son cabinet ou en institution. Il peut exercer en tant que psychothérapeute, psychanalyste, ou dans des domaines spécifiques comme la sexologie, les thérapies familiales ou de couple, l'intervention en entreprise...

Les psychothérapies  peuvent être proposées aussi bien par le psychiatre - pour peu qu'il y soit formé - que par le psychologue clinicien .

Mais les psychothérapeutes, qu'ils soient psychologue ou psychiatre, déploient leur savoir-faire selon des axes parfois très différents. C’est là que cela devient un peu compliqué, puisqu’il existe aujourd’hui de nombreuses « techniques » : TCC, PNL,thérapies systèmiques, hypnothérapie, EMDR….



Pourquoi s'engager dans une psychothérapie?



Lorsque l'on est malade,   la démarche habituelle est de consulter un médecin. Celui-ci établit un diagnostic, puis il rédige une ordonnance. A première vue, un anxiolytique devrait traiter l'angoisse, un antidépresseur la dépression. Or dans la pratique ce n'est pas si simple : nous partons tout simplement du constat que les médicaments en psychiatrie n’ont jamais guéri personne, pas plus qu’un plâtre n’est capable de ressouder un os fracturé. Tout au plus permettent-ils - et c’est déjà énorme - de contenir la souffrance,de mettre au repos l’organisme afin de le préparer a retrouver son intégrité. Mais ce travail-là, qui est, à proprement parler, un travail de guérison, se fera quant à lui à travers la psychothérapie.

Bien sûr certains troubles passagers peuvent trouver leur solution sans psychothérapie. Un traitement léger et/ou des mesures d'accompagnement y suffiront. Mais parfois la situation est complexe, les troubles deviennent menaçants ou envahissants, et il est alors nécessaire de faire appel au psychiatre.

Il existe une autre possibilité novatrice, grace à ce réseau. Elle implique une collaboration entre confrères : psychiatres et psychologues clinicien peuvent désormais coordonner leur action.

Cela permet de proposer au patient l'outil le mieux adapté. En effet chaque spécialiste, en fonction de son orientation psychothérapique, est à même de répondre à des situations spécifiques. Mais nous restons constamment vigilants par rapport au risque de décompensation et le psychothérapeute s’efface devant le psychiatre lorsque les troubles sont d’une telle intensité qu’ils menacent l’intégrité du patient. A l'inverse, le psychiatre s'efface et oriente vers le psychothérapeute le mieux à meme de résoudres le problème de fond ou certains troubles particuliers.

Cette complémentarité dans nos pratiques, pour peu qu'elle soit coordonnée, permet en toute sécurité de faire face aux problématiques les plus variées.